Repenser, Récupérer, Réparer, Réutiliser, Recycler. Ce sont les 5 piliers d’une stratégie supportant l’économie circulaire dans le textile, la stratégie des 5R.

Réutiliser un article, c’est lui donner une nouvelle vie, retarder sa mise au rebut et donc réduire le besoin d’articles neufs tout en limitant les dépenses énergétiques liées au recyclage ou à la destruction.

La réutilisation, de quoi parle-t-on ?

Qu’il s’agisse de seconde main, de location ou de cadeau d’occasion, en réutilisant un article, un consommateur accepte de porter un vêtement déjà utilisé par une autre personne avant lui. Plus globalement, la réutilisation permet de remettre un article dans le circuit de la consommation lorsque son porteur/propriétaire souhaite s’en séparer.

De nombreux exemples de réutilisation d’articles textiles existent d’ores et déjà.

La seconde-main ou le vêtement d’occasion

La seconde main s’est démocratisée en France au travers d’initiatives citoyennes et d’associations. Plus récemment, de jeunes entreprises en ont fait leur business model principal et les marques de la grande distribution se sont également emparées du sujet de la seconde main afin de compléter leur offre avec des rayons de seconde main, parfois directement en magasin. Cette nouvelle offre est également une réponse à la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Économie Circulaire) en France.

La location de vêtements

La location d’articles répond également aux critères de la réutilisation. Elle permet d’accéder à un article pour un temps donné, sans en faire l’acquisition complète, et de remettre cet article dans le circuit de la consommation après son utilisation par un locataire. Au-delà de sa proposition de valeur pour l’économie circulaire, la location répond à d’autres besoins parallèles : Par exemple, elle permet de réduire le coût d’utilisation de certains articles techniques portés de manière occasionnelle (comme des équipements sportifs). Un distributeur d’articles sportifs français a démontré que le modèle de la location permet d’allonger la durée de vie des produits et d’augmenter leur rentabilité, et permet au consommateur de diviser par six leurs dépenses s’ils avaient dû acheter le matériel.

A noter que la réutilisation peut être considérée comme une forme de recyclage.

La RFID embarquée dans les modèles d’affaire de réutilisation

Réutiliser un article a cependant ses limites, notamment lorsque ce dernier devient trop vieux et/ou de qualité non acceptable. Une prise de décision est donc nécessaire avant la remise en circulation de l’article et il n’est pas rare de mettre des pièces au rebut de manière préventive pour éviter une baisse de la qualité de l’offre. Embarquer des tags RFID non-détachables dans les vêtements permet de suivre leur cycle de vie et de collecter les informations nécessaires à la prise de décision de manière fiable et durable.

Au-delà d’une prise de décision concernant la remise en circulation de l’article textile, il peut s’agir d’une aide pour fixer le nouveau prix des vêtements d’occasion (en fonction de la marque, de l’âge ou de la composition par exemple).

La RFID embarquée présente un deuxième avantage, notamment pour les marques, car elle facilite le processus de ré-étiquetage des articles avant leur remise en rayon.

Impacts

La réutilisation améliore systématiquement l’impact du consommateur sur l’environnement. Elle permet :

  • De diminuer la production de déchets textiles,
  • De limiter notre dépendance aux matières premières,
  • De réduire la consommation énergétique nécessaire à la production de vêtement ainsi qu’à leur recyclage,
  • De minimiser les émissions de CO2 générées par l’incinération des déchets,
  • Et enfin, de ralentir la méthanation (synthèse méthane) dans les sites d’enfouissement.

 

Enfin, la réutilisation créé un gisement d’affaire supplémentaire pour les grandes marques car elle optimise le cycle de vie et permet de capter d’en capter la valeur ajoutée.